L’étude a été conduite dans une dizaine d’écoles primaires de la région de Pittsburgh (États-Unis), et a regroupé, au total, quelque 3.400 enfants. Dans cinq établissements, les mômes ont suivi des leçons destinées à leur enseigner les principes de base d’une bonne « hygiène anti-microbes » : se laver et se désinfecter les mains régulièrement, éviter de se toucher les yeux, le nez ou la bouche, se couvrir le nez et la bouche en cas de toux ou d’éternuements… Dans les cinq autres écoles, aucun cours particulier n’a été organisé sur le sujet. Durant l’année scolaire qui a suivi, les parents ont été invités à signaler tout épisode de syndrome grippal (confirmé ensuite par des analyses), ainsi que les périodes d’absentéisme.
Les résultats de ce suivi ont été publiés dans la revue « Pediatric Infectious Disease ». Et que disent-ils ? Que si les mesures d’hygiène ont été efficaces en termes de prévention de la transmission de la grippe A et d’absentéisme, le constat est beaucoup plus mitigé lorsqu’on calcule l’incidence cumulée des grippes A et B (sachant qu’ici, le virus de type B a suivi le type A d’environ un mois).
« En conclusion », poursuit le Dr Jean-Jacques Baudon (« Journal international de médecine »), « les précautions d’hygiène ont une efficacité limitée ». Évidemment, la proposition peut être formulée autrement : 1°) pourquoi ces mesures de prévention semblent-elles efficaces contre le virus grippal de type A et non pas le B ? ; 2°) dans quelle mesure une partie des élèves a-t-elle mieux intégré que les autres les conseils ? ; et 3°) comment ces recommandations ont-elles été effectivement mises en œuvre, à l’école et en dehors ?
Dans l’expectative, retenons qu’hormis la vaccination, on n’a encore rien trouvé de mieux que les précautions hygiéniques pour la prévention de la grippe.
Flu-Killer: Je ne préviens pas la grippe, puisque je la tue. Personne n'a d'imagination.
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